From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    mars 1801

[Mars 1801]
[99]Du jeudi soir

Mon bon ami, je t'écris de Poleymieux , où je suis arrivée depuis hier au soir. J'avais passé encore une mauvaise nuit mais celle-ci j'ai fait lever Françoise à 4 heure et j'ai dormi depuis ce temps là jusqu'à 7 et demi . Mon petit a l'air de se bien trouver du bon air de Poleymieux et moi, je ferais la dame tant que je pourrai et j'ai bien le projet de le laisser autant que je pourrai dans les bras de Françoise et de ta sœur ; mais je te verrai samedi et alors nous pourrons bien causer ensemble. Mais point de lit pour toi dans la chambre jaune ! Françoise y couche avec moi. Adieu mon bon ami, adieu je t'embrasse bien fort et serais bien contente de te voir arriver , apporte moi des nouvelles de ma sœur et de toute la famille. N'oublie pas [illisible] [illisible] J'ai laissé maman et élise bien tristes de mon départ et j'ai été encore bien méchante le matin ; mais, en nous quittant , nous[100] avons tout oublié . J'écris un mot à maman pour lui donner des nouvelles de rue Mercière. Si tu as une [illisible], cette attention lui fera plaisir Ne pouvant pas toi même y aller nous devons tant avoir d' attention pour ma bonne mère qui aime sa fille, quoiqu'elle lui fasse souvent des choses bien désagréables . Adieu encore, je te quitte et te souhaite bon sommeil  ; c'est une chose bien précieuse . le petit t'embrasse.

A Monsieur MonsieurAmpère, dans la grande rue Mercière, au 1 étage, n° 18, à Lyon.

Please cite as “L60,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 23 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L60