Je suis bien fâché de ne pouvoir avant votre départ avoir l'honneur de vous voir. Je me suis bien ressouvenu en lisant la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire que je vous avais promis de vous procurer des discours, qui, si je ne me trompe, vous avaient été demandés par un professeur de votre pays ; mais je n'ai jamais pu me rappeler, accablé comme je le suis de mille choses qui s'embrouillent dans ma tête, quels étaient ces discours, s'il s'agissait de discours sur l'instruction publique, ou sur l'école Polytechnique, ou de discours faits à l'Institut. Si vous avez la bonté de m'écrire aujourd'hui de quels discours il est question, vous les aurez demain, par tout ce qui dépendra de moi.
Votre prochain départ me met dans une véritable inquiétude, car je ne me consolerais pas d'avoir manqué cette occasion de faire quelque chose qui pût vous être agréable.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur le Baron, votre très humble et très obéissant serviteur. A. Ampère
Please cite as “L601,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 23 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L601