To Pierre-Simon Ballanche   27 septembre 1821

[941] Paris 27 septembre 1821

Mon cher ami, me voilà en bonne santé auprès de Bredin 1. Nous avons bien causé de toi et de mon fils. écris-moi, je t'en prie, pour me parler de vous deux et pour que mon fils me marque directement, ou que tu m'écrives comment je dois adresser mes lettres à lui à chaque époque, afin qu'il les ait d'abord à Saint-Germain 2, puis à Vanteuil, suivant le temps qu'il doit y passer, depuis quel jour jusqu'à quel jour. Le motif pour lequel je lui écris dans celle-ci m'a tellement bouleversé que je ne sais ce que je te dis. Nous t'aimons tant, Bredin et moi, qu'il n'y a que faire de te le dire. Je lui ai remis le paquet de livres que tu m'avais donné pour lui. Il croyait y trouver un livre sur les hiéroglyphes que tu lui avais promis et que tu as oublié.

Il faut que je te quitte pour écrire à mon fils. Dugas se porte bien, je le verrai dès que je le pourrai. Je verrai aussi Mme Polingue dont je te[942] donnerai des nouvelles. Adieu, mon bon ami, je t'embrasse bien tendrement et te prie d'offrir mes hommages aux Dames. A. Ampère.

P.-S. — Si Ampère n'était pas plus à Saint-Germain, tu vois l'importance de la chose ; fais-lui parvenir tout de suite et sûrement cette lettre ! Aucune difficulté ne doit arrêter.

[illeg]

A monsieur Ballanche rue du Cherche-Midi, n° 23, faubourg Saint-Germain, à Paris
(2) C'est donc par erreur (habitude ?) qu'Ampère a écrit "Paris" en datant cette lettre (cf. folio 1 du manuscrit), comme le confirme le cachet postal "Lyon" (cf. folio 4 du manuscrit).
(3) Jean-Jacques Ampère commençait à suivre Mme Récamier.

Please cite as “L607,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L607