From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    juin 1801

[94]Du samedi [Juin 1801]

Mon bon ami j'espère que je trouverai quelqu'un qui te portera cette lettre demain.

Tu sauras que le petit va toujours mieux, mais qu'il est plus exigeant que jamais. Cependant j'ai assez bien dormi cette nuit et j'espère que, si les chaleurs viennent , il se promènera et mangera un peu ; il pourra reprendre sa bonne habitude de se passer de moi la nuit. Mais, pour le sevrer tout à fait dans les chaleurs, c'est à quoi je suis bien décidée de renoncer. Je viens d'avoir une trop bonne leçon. Si j'avais sevré au printemps, nous n' aurions peut-être plus notre pauvre petit. Car il a été si malade, il ne voulait pas boire et à peine téter ainsi que [illisible] il devenu mais, au commencement d[e] septembre, je ferai tout ce que je pourrai pour le sevrer et j'espère en venir à bout . Voilà, mon cher ami, ma résolution. Ce serait bien inutile qu'on se tourmente , et toi le [95]premier, pour me faire changer . Je suis bien reconnaissante des instructions de M. Petit ; je les conserve précieusement pour le temps du sevrage en attendant je ferais les cataplasmes qui ne peuvent que me faire du bien. Tu remercieras ma tatan pour moi tu l' embrasseras bien tendrement [illisible] ma cousine si elle le veut [illisible] dit que ma sœur vient la semaine prochaine [illisible] pourrai peut-être venir le même jour.

Adieu mon bon ami, adieu je t'embrasse bien tendrement et suis pour toute ma vie ta femme, ta sœur et surtout ta bonne amie. Julie

Élise et [illisible] te font bien des amitiés. Apporte moi 1/4 [de] biscuit lorsque tu viendras.

Please cite as “L64,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L64