From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    juillet 1801

[Début de juillet 1801]

[73] Mon bon ami, tu crois me trouver me[r]cr[e]di à Lyon, tu ne verras ta Julie qu'à S[ain]t-Germain.

On m'a parlé encore des petites véroles. Elles sont nombreuses et bien mauvaises. Un enfant de ma connaissance vient dan \d'en/ périr et tu penses combien cela me fait peur. Nous avons délibéré \décidé/ avec maman qu'il valait mieux aller à Collonges si M. Petetin te fixe un jour où il compte y aller décidément . [illisible] Tu lui feras voir la lettre qu'élise t'écrit pour cela. Mais, s'il te dit qu'il ne peut pas, y aller alors il ne faut pas insister trop car il peut être brouillé avec sa femme ou tu l'a dis es-tu [illisible] qu'il ne faut que lui demander s'il peut [illisible] un jour que nous nous y rendions ; j'espère que tu pourras le voir demain ou après-demain et que mercredi tu nous diras le soir ce que tu sauras . J'ai été ennuyée encore de tout ce projet mais c'est posé et si c'est la satisfaction de tous je serai contente. [74] Je t' envoie la [illisible] de [illisible] que j'ai oublié si [illisible] trouve que les pièces paraissent trop, il faudrait faire retourner ton habit et allonger ton pantalon d'en bas s'il a des morceaux je les ferai laver ici en attendant je [illisible] \te prendrai / tes pantalons de [illisible] [illisible] je pense que si tu [illisible] mercredi je te donnerai la clef et je parlerai avec toi de ce qu'il faut faire, je finis par t'embrasser bien fort. Je suis bien empressée de savoir ce que te diras M. Petetin. Tu vois comme les projets sont renversés et qu'il ne faut point en faire. J'ai bien bien dormi cette nuit. C'est vraiment dommage , lorsqu'on se porte passablement , de prendre un médecin.

A Monsieur Ampère, grande rue Mercière, n° 18, à Lyon.

Please cite as “L65,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L65