To Michael Faraday   14 juillet 1824

14 juillet 1824

Monsieur et très honorable confrère, Il y a bien longtemps que je me reproche de n'avoir pas encore répondu à la dernière lettre que vous m'avez fait le plaisir [[de m'écrire]]. Rien ne m'est plus agréable que la communication de vos idées, de vos travaux et des résultats que vous obtenez dans les belles expériences dont vous êtes l'auteur. Vous me demandez, Monsieur, des renseignements au sujet des mémoires qui seraient envoyés à l'Académie des Sciences de Paris par ses membres correspondants. Quand ces mémoires sont imprimés, l'Académie charge un de ses membres ordinaires ou associés libres de lui faire connaître, dans un extrait appelé rapport verbal, les découvertes qu'ils contiennent. Ils sont ensuite conservés à la bibliothèque de l'Académie pour être lus par ses membres et par les personnes qui y sont admises sur la présentation d'un membre. Quant aux mémoires manuscrits qui n'auraient pas été imprimés ailleurs, l'Académie nomme une commission de trois membres pour lui en faire un rapport, d'après lequel elle décide s'ils seront publiés dans son recueil des mémoires présentés par des savants étrangers. L'insertion dans ce recueil ne peut être douteuse quand il s'agit d'un mémoire d'un savant aussi distingué que vous, Monsieur ; mais, malheureusement, ce moyen de publication est très lent, parce que l'impression du recueil est fort arriérée. Je ne sais, Monsieur et très honorable confrère, si je vous ai déjà envoyé le petit ouvrage ci-joint qui contient en abrégé un tableau que je crois complet de ce qui était connu en électricité dynamique à l'époque où je l'ai publié. Quant au recueil où le même sujet est développé, je vous en ai envoyé à diverses époques, ainsi qu'à l'illustre H. Davy, les morceaux à mesure qu'ils paraissaient. Vous me rendriez un vrai service de m'écrire si tous ces morceaux vous ont été remis de manière qu'il en résulte un ouvrage, tant pour vous que pour Sir H. Davy, dont toutes les pages se suivent jusqu'à la page 378, avec dix planches gravées. J'ai l'honneur d'être avec la plus haute considération, Monsieur et cher confrère, votre très humble et très obéissant serviteur. A. Ampère

à l'Institution royale à Londres

Please cite as “L666,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L666