From Jean-Jacques Ampère (fils d'Ampère)   4 novembre 1824

4 novembre [1824], jeudi

Ta lettre m'a bien touché et bien attristé, mon pauvre père. Ce que tu me dis du chagrin que tu as éprouvé en mon absence m'a fait sentir une espèce de remords de t'avoir laissé si longtemps seul. Ta tristesse actuelle m'afflige aussi beaucoup. Les pensées qui t'occupent devraient te faire du bien. Je suis loin de leur être contraire. Je suis beaucoup revenu ici aux pensées, aux sentiments, aux émotions religieuses Ce qui restera de différence entre mon opinion et des opinions que je ne partage pas, mais sur lesquelles je ne me prononce pas, ne pourra nous désunir J'ai trop tardé à t'aller consoler, et j'aurais peut-être tardé plus encore si la personne auprès de laquelle l'amitié la plus vraie et la plus profonde m'avait retenu, ne m'avait décidé à partir sur-le-champ après avoir vu ta lettre Dans six semaines je serai auprès de toi

Please cite as “L676,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L676