From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    octobre 1801

[Octobre 1801]

[133] Mon bon ami, tu m' as demandé de te donner de mes nouvelles Je profite de cette occasion pour te dire que j'ai bien dormi cette nuit après en avoir passé une bien mauvaise depuis toi. je voudrais que, si tu n'as pas vu M. Petetin pour toi, tu lui demandasses aussi ce qu'il pense de notre petit qui a toujours le dévoiement depuis 2 mois et toujours le ventre gros sans l'avoir extrêmement dur. Il tousse toujours beaucoup et a quelques moments de la fièvre la nuit. Au total, il n'est pas bien malade ; mais sa toux lui cause un farfalement sur la poitrine. Tout cela est comme tu l' as vu,[134] mais je te le détaille pour que si tu en parle à M. Petetin tu lui dise bien tous ou que tu ne dise rien car si tu le mettait dans l' erreur ce serait plus dangereux que de rien faire. Ni retourne pas si tu y est allé pour toi cas il pourrait n'y pas faire attention et d'aller l'ennuyer pour tant de chose le dégoûterait de nous. [illisible] ainsi si tu la vue je verrai ici M. Poulin ne te tourmente pas je te le répète , il est comme tu la vue mais c'est que ce devoiement est bien long. Adieu mon bon ami en venant apporte a ta femme deux petites tartelettes comme les autre et [illisible] 1/4 [illisible] 1/4 biscuit et c'est tout adieu encore adieu je t'aime bien j'ai été à la messe ; j'ai prié pour notre petit. J'espère que toi et lui vous porterez bien. Car je l'ai bien demandé . [illisible] Mon bon ami, ménage -toi ; pense à ta femme ; ne goûte point de tes drogues en fais[ant] de tes expériences , sois bien prudent et pense que tu me fais du chagrin quand tu te fais mal. Adieu adieu je t'aime et t'embrasse de tout mon cœur.

A Monsieur Ampère, rue Mercière, à Lyon.

Please cite as “L68,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L68