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en lisant avec le plus vif intérêt les additions dont vous venez d'enrichir votre excellent Traité de Géométrie élémentaire, j'ai remarqué surtout la démonstration contenue dans la note de la page 163 et qui a été trouvée par M. Fournier. Cette découverte m'a paru d'autant plus importante qu'il restait auparavant une lacune dans la série des démonstrations relatives à la mesure des volumes et qu'on était forcé, ou d'accoutumer les commençants à se contenter de preuves vagues et insuffisantes, ou de les engager dans[860] la démonstration, presque inintelligible pour eux, qu'on trouve dans les notes de la géométrie de Legendre. Me serait-il permis, Monsieur, de faire une réclamation, trop tardive à la vérité et qui ne saurait d'ailleurs diminuer en aucune manière la gloire qu'a méritée celui qui vous a communiqué cette démonstration ? Je l'avais trouvée depuis plusieurs années ; je l'avais présentée en l'an VIII à l'Académie de Lyon, dans un mémoire que j'envoyai peu de temps après à Paris par l'entremise de M. Jantel, autrefois commissaire du gouvernement auprès du département du Rhône, et aujourd'hui receveur des contributions à Corbeil. Ce qu'il y a de singulier, c'est que M. Jantel m'écrit qu'il avait remis mon mémoire à M.[861] Guyton de Morveau qui s'était chargé de le faire passer à M. Legendre et qu'ayant fait prendre des renseignements à ce sujet auprès de ce célèbre chimiste, j'ai su qu'il n'en avait jamais entendu parler.

Ce mémoire ne contenait pas seulement la démonstration de l'égalité de deux prismes triangulaires inverses ou symétriques, mais encore celle de l'égalité de deux pyramides triangulaires [illeg] ou inverses et, par conséquent, de deux polyèdres de quelqu'espèce que ce soit. Comme cette dernière démonstration ¹ [illeg]