To Antoinette Carron (mère de Julie)   16 septembre 1825

16 septembre 1825

Ma chère et excellente amie, que de reconnaissance ne vous dois-je pas de ce que vous avez fait en faveur de mon cousin ! Il a reçu sa nomination de M. Van Devoorde et a dû commencer aujourd'hui à travailler dans les préliminaires de l'entreprise. Il recevra 50 francs par mois à compter d'hier, et en aura ensuite 1000 par an quand la chose sera mise en activité.

C'est un si grand bonheur pour lui, pour moi, que je ne sais comment vous en remercier. Mon fils, qui est enchanté de cet événement, partage bien toute ma reconnaissance et se joint à moi pour vous en remercier. Je suis seul à présent avec lui, ma sœur étant à Saint-Germain avec Albine, dans un petit appartement loué par ma cousine.

J'irai dans quelques jours passer avec mon fils une huitaine à Vanteuil où j'emporterai du travail que j'expédierai mieux là qu'ici où le [illeg] m'empêche presque de travailler [illeg] je le devrais. Du reste nous [illeg] tous très bien, et ce que je désire le plus au monde, c'est qu'il en soit de même chez vous, que votre santé s'améliore, que celle de ma bien chère et bien excellente éliza se rétablisse enfin tout à fait.

Je vous prie de l'embrasser bien tendrement pour moi et pour mon fils ainsi que mon frère. Vous savez avec quelle tendresse nous vous embrassons tous deux. Adieu, adieu, la plus chère et la meilleure des amies. A. Ampère

A Madame Carron, à Nogent-les-Vierges, par Creil, département de l'Oise.

Please cite as “L686,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L686