From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    octobre 1801

[136]Du mercredi soir [Octobre 1801]

Mon bon ami on avois Toinon demain avec deux [illisible] de pommes et 2 paniers de raisin. Je recommende bien tout cela [à] Louison. Pour tes [illisible] et ton pied de table on le les enverra le plus tôt possible on a pas put les mettre avec le frais. Je t' envoie une note de toute mes comissions , tu dira à Louison que maman n'a reçue que sa pelisse noire et qu'elle pence qu'elle remettra les autre chose a Toinon si elle n'a pas put les trouver. Je voudrais que ne le dis . Je voudrais une boite de veillieuse sans liège que tu m' apportera samedi si Louison ne peut l'avoir demain. Madelon ou Bressen lui dirons où on les prend je serais bien aise de les avoir pour demain si cela se peut  ; à présent je vais te parler de moi, de mon petit qui ne dort guère , mais est bien drôle le jour.

Je fus lundi à S[ain]t-Germain je [illisible] [137] chez M[a]d[ame] Sarcey. Jenny s'en est allée mardi et maman et venu me voir aujourd'hui ainsi tu vois que le temps passe vite cependant comme ton séjour a été bien court cette fois il me semble qu'il y a bien longtemps que je ne t'ai vu, je serais bien aise dimanche d'être tranquille avec toi mais s'il fait mauvais temps tu sais bien qu'il faut venir par la diligence, apporte moi si tu peux, des détails sur la santé de Jules 1. Ma sœur écrit qu'il ne toussait presque plus. J'en suis bien aise, mais quasi jalouse, car le mien tousse toujours bien. Je voudrais que tu susses si elle a fait quelque remède ou si elle a bu exactement ce [illisible].

Je te parle bien de mon petit, mon bon ami je pence souvent à toi. Je voudrais savoir ce que tu fais, si les expériences réussissent , si tes élèves sont contents et si tu ne te fais point de mal, si tu as pensé aux chandellles près de chez M[a]d[ame] Ampère ; si tu as dit à Louison de savoir si le charbon diminue, si tu a pensé à ta doublure de culotte . Voilà bien des choses et celle que je ne te dis pas c'est ta faute à laquelle je pense encore plus qu'au reste. J'espère qu'elle est bonne tu [illisible] pour t'en aller je [illisible] voudrait que samedi tu en eus un pareil mais [illisible] pas si tard sans quoi point de chambre . [illisible] viens plutôt le lendemain matin.

Adieu mon chez ami, je serai toujours ta tendre amie, dis bien des choses à M[a]d[ame] Rosé si tu la vois. Adieu, adieu je t'embrasse de tous mon cœur toute les petites [illisible] une autre fois.

[138] A Monsieur Ampère, à Lyon.
(1) Jules Périsse, qui avait alors 18 mois.

Please cite as “L69,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L69