From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    octobre 1801

[118] Du mardi [Octobre 1801]

Mon bon ami je te vais raconter ma vie depuis que je te quittais hier je revins goûter avec Élise elle partie tard J'ai peur du [illisible] pour son [illisible] Après son départ je pris mon pauvre petit qui encore encore beaucoup et qui s' endormie de bonne heure aussi il a tété cette nuit trois fois et moi j'ai dormi ce matin un peu tard , il est moins grognon aujourd'hui mais il est toujours triste [illisible] n'a pas fait la moindre chose, j' attends avec impatience ce que M. Petetin aura dit à ma sœur si tu peux le savoir par Marsil et me l'écrire demain tu me fera bien plaisir. J'ai \vue/ M. Poulin le [illisible] aujourd'hui, il ne [illisible] [119] [illisible] du sirop [illisible] d'où tu mouvera une once Louison fera aussi remplir cette bouteille [illisible] d'huile de [illisible] et tu n' enverra pas les biscuits jan ai encore [illisible] j'ai revu les [illisible] [illisible] aujourd'hui, je trouve que tu as reçu 33 l[ivres] 3 s[oles] de plus que tu n'as dépensé, j'ai cependant laissé [illisible] il faut absolument que tu es [illisible] en quelque coin ce louis 1 de M. Trèves qui bouchera toujours un trou, il ne restera plus à trouver que [illisible] tu pourrais avoir par écrit . Cherche bien cela et à présent fais moi le plaisir de garder tes [illisible] qui te [illisible] et de mettre 100 livres dans le petit tiroir du bureau [illisible] il te restera 16 l[ivres] jusqu'à ce que tu reçoives [illisible] je [illisible] comme autrefois nous écrirons [illisible] toute les semaines ce que tu as reçu de tes élèves car mon bon ami l'argent est [illisible] pour nous qui en avons tant besoin et 33 livres peuvent acheter bien des biscuits à ton petit et des briquettes à ta femme. J'espère qu'en pensant à elle tu feras un peu attention à ce que tu fais de ton argent [illisible] si tu ne le fais pas nous serons bien mal dans nos affaires , Adieu, mon bon ami, adieu, ta Julie t'embrasse et t'aime bien ; mais c'est un mari raisonnable et prudent qu'elle veut avoir .

N'oublie pas des nouvelles de Jule c'est deux mot seulement et [illisible]

[120] A Monsieur Ampère, à Lyon.
(2) Les louis valaient 24 livres.

Please cite as “L70,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L70