From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)    novembre 1801

Mon bon ami, je commence par te dire que mon petit est toujours comme tu l'as vu, c'est-à-dire toussant bien fort mais mieux portant que l'autre semaine. Moi je suis bien, j'ai été hier matin à S[ain]t-Germain. Je partis à onze heures lorsque mon petit fut endormi, j' arrivai pour dîner avec maman et la pauvre Élise qui m'a [illeg] à l'oreille. Je revins à 4 heure, je retrouvais mon petit qui avait été bien sage et j'ai bien dormi après mon petit voyage que j'ai bien lestement [illisible] mon grand et mon petit [illisible]. Voilà les nouvelles à présent je vais te défiler les commissions .

D'abord n'oublie pas lorsque Toinon ira vous porter de la farine de dire pour tout le linge sale surtout tes chemises et [illisible] n'oublie pas celui chez M. Ballanche. Louison achètera [illisible] de jambon le jour[114] que Toinon ira elle prendras encore de l'huile . Je voudrais savoir combien la bouteille tient Je t'envoie toute [illisible] il faudrait que Louison fut de suite au Griffon pour faire les paquets de ce que maman et Élise demandent parce que Toinon ira peut-être un de ces jours je ne sais quand et qu'il n'y aura plus ensuite d' occasions pour le faire venir, recommande bien à Louison d'avoir soin des clefs . Maman m'a dit de le lui dire, tu lui diras de ranger tout ce qu'on lui enverra pour le mieux. Elle sait bien tout le plaisir que font les provisions l'hiver .

Adieu, mon bon ami, adieu. Je t'attends samedi, à moins qu'il ne pleuve ; car, si tu viens à mauvais temps, point de chambre jaune ! Je suis assez tourmentée que tu te sois mouillé trois jours. J'attends que tu me dises dans ta première si tu t'es enrhumé .

Adieu, adieu, [illisible] cher amant, cher époux, mon âme est répandue dans cet écrit . Je prends le style de M. Dormaux.