To Jean-Jacques Ampère (fils d'Ampère)   24 avril 1830

[355] Samedi 24 avril 1830

Je n'ai que le temps de t'écrire pour te remercier de ta lettre et des jabots, te dire que je me porte toujours de mieux en mieux, qu'avec ta lettre, il m'en est parvenu une de M. de Mussy, le médecin, qui me dit que tout a été fait, en ce qui pouvait l'être, relativement à ma tournée, mais que le ministre ne s'est pas encore occupé des inspections.

Le grand bonheur, c'est que Bredin vient d'arriver. J'ai fait, depuis ton départ, quelques promenades, dont deux charmantes : nous les referons, ainsi que celle d'Arles, avec cet excellent Bredin. J'interromps ma lettre pour en lire une que je reçois d'Albine et, après avoir lu ces détails si[356] affligeants que tu as lus dans la portion de celle qu'elle t'a écrite à Marseille, qui m'était adressée, je reprends la mienne pour te prier de m'écrire tout ce que tu sais et ce que tu penses là-dessus. J'ai heureusement Bredin pour me donner quelques consolations. Tu comprends que, sur de pareils sujets, il n'y a qu'un fils et un intime ami de 25 ans à qui on puisse ouvrir son cœur.

Du reste, M. et Mme de Gasparin sont charmants pour moi. Eux et Bredin t'aiment tant que j'en serais jaloux, mais ils ne peuvent t'aimer autant que ton père. Tu sens combien il t'embrasse tendrement. A. Ampère

[357]Monsieur J-J Ampère professeur de littérature à l'Athénée de Marseille rue Saint-Ferréol, n° 41, Marseille (Bouches-du-Rhône)

Please cite as “L743,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 18 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L743