To Albert Stapfer   19 novembre 1831

19 novembre 1831

Monsieur et très cher ami, je viens de recevoir une lettre de mon fils d'Agrigente en Sicile, où je vois qu'il a visité l'île nouvelle et qu'il a observé le changement qui y est arrivé et dont je ne sache pas qu'on ait encore connaissance, par l'écroulement d'un des deux sommets qu'avaient reconnus les premiers français qui ont visité cette île de fraîche date, MM. Constant Prevost, Joinville, etc. Comme on a beaucoup parlé dans les journaux de ce grand phénomène et de toutes ses circonstances, j'ai pensé que cette nouvelle visite pourrait être de quelque intérêt et que vous ne seriez pas fâché d'en mettre quelques lignes dans le National. Si cela était, vous pouvez extraire de la lettre que je joins ici ce qui vous paraîtra propre à y paraître. Dans tous les cas, je vous prie de me la renvoyer ensuite ; car je garde toutes les lettres de mon Jean-Jacques et je regretterais surtout que celle-là manquât à mon petit recueil.

D'après ce que m'a dit l'autre jour M. Monnot, M. et Mme Stapfer doivent être à présent de retour à Paris et j'aurais déjà tenté de savoir quand on les peut voir s'il ne m'était pas défendu par les suites de ma poitrine malade de sortir les soirs. Seriez-vous si bon que de leur offrir l'hommage de mon profond respect et d'agréer pour vous même celui de la bien sincère amitié de votre tout dévoué. A. Ampère

rue des Jeûneurs, n° 4, à Paris

Please cite as “L772,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L772