From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   26 février 1802

[92] Du vendredi matin [26 février 1802]

Mon bon ami j'ai reçu ta lettre hier par mes cousins et je prie M. Vacher d'aller de suite porter celle de M. Martin. J'espère que tu ne seras point compromis dans cette affaire mais ce que je ne comprends pas c'est que ce M. Endrer n' ai pas mis tout simplement sa lettre à la poste puisque tu as mis la tienne pour moi. Enfin cela m'est fort égal et j'ai toujours [illisible] de tes nouvelles un jour plus tôt car Pochon n'a pas encore [illisible]c'est mon beau frère qui doit lui porter et remettre le livre qu'il a fait chercher parce qu'il n'en avait plus. Tu me dis mon bon ami que tu vas coucher bientôt dans ta chambre et tu ne me dis pas si tu as reçu tout ton petit bagage peut être dans ton journal [illisible] aussi que tu as reçu la lettre par M. Berger ton élève de physique [93] dis moi bien cela est censé comment tu te portes , comment tu es nourri ne mens sur rien ; tu verras mon journal. Dans l'autre lettre qui a aussi manqué le courrier et qui est resté pour aujourd'hui mais il ne faut pas manquer dans nos lettres d' accuser la réception des dernières parce que nous ne saurions jamais si il y en a de perdu. C'est pourquoi je te dis que j'ai reçu celle du mardi soir mais point encore de Pochon. Mercredi je t'ai rendu compte de ma journée. Hier jeudi, nous fûmes dîner, avec maman, élise, chez Mme de Calas, qui arait \aurait/ voulu te voir avant ton départ. Elle me fait toujours mille amitiés et t'aime bien, elle m'a dit de te l'écrire. Nous[94] revînmes ensuite chez mes cousins [illisible] Allard, Mlle [illisible] Mme Ampère, tous y étaient . ou \On/ vit la lanterne magique . Je tenais mon petit sur mes genoux et je jouissais de tous ses mouvements. Mais, lorsqu'il vit Gargantua, il me disait tout bas : Papa, papa. Cela me fit rire parce que cette figure avait un chapeau énorme, et c'est à tous les chapeaux qu'il dit papa. Je dansai une contredanse, je valsai avec Francisque et cela m'amusa bien. Mais, quand je penc \s/e que, la seule fois où je me suis un peu amusée cet hiver , c'est depuis que mon pauvre mari n'y est pas, lui qui est si content de voir rire sa Julie, qui aurait été satisfait de la voir danser , cela me sers \serre/ le cœur et je sens encore plus que, pour [illisible] [95] pour être bien tous deux, il faut être ensemble. Tu penses comme moi, mon bon ami est \et/ cependant tu sais qu'il est impossible que j'aille [illisible] te rejoindre avant d'avoir fait tant de choses qu'il faut terminer.

J'ai bien dormi aujourd'hui je t'est envoyer \on va/ promener mon petit parce qu'il fait beau. Je tenvoy \t'envoie/ la découverte peut-être en auras tu besoin, un M. Balouvière et venu chercher la géométrie du Compas, je l'ai [illisible]. Je t'embrasse mille fois, le petit a 2 dents de plus, cela fait douze. Adieu dit quelque chose pour élise [illisible]

Please cite as “L80,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L80