To François Clerc   18 septembre 1805

Paris 30 fructidor [an XIII] [18 septembre 1805]

Je n'ai pas répondu sur le champ, mon cher ami à la lettre que vous m'avez fait le plaisir de m'écrire. C'est que je voulais voir quel succès auraient mes démarches pour une place à Paris. J'ai reçu l'accueil le plus favorable de MM. Delambre, Delagrange, etc. Mais tout cela ne servira probablement à rien et je crois très probable à présent que je m'en retournerai à Lyon comme j'en suis venu. J'ai parlé de votre changement de lycée à Mr. Delambre mais j'ai vu tout de suite d'après sa réponse que cela était infiniment difficile vu le grand nombre de demandes du même genre, et celui des personnes par les mains de qui il faut que chaque demande passe. Je ne crois pas malgré tout l'accueil que j'ai reçu qu'il me fut possible de parvenir à une place de mathématiques transcendantes dans un lycée de province.

Adieu, mon cher ami, en repassant à Moulins, puisque je prévois que je retournerai à Lyon comme je suis venu, je pourrai vous donner différents détails sur toutes ces affaires et sur les démarches que j'ai tentées. Je vous souhaite de bien bon cœur un meilleur succès dans celles que vous tenterez. Mes respects, s'il vous plaît, à Madame votre épouse. J'espère que vous êtes tous deux en bonne santé. Adieu, pensez quelquefois à moi et aimez moi comme je vous aime. A. Ampère

Monsieur Clerc, professeur de mathématiques au Lycée de Moulins . Dép[artemen]t de l’Allier

Please cite as “L843,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 29 March 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L843