To François-Louis Bouchu   28 juin 1821

Paris, 28 juin 1821
Monsieur le baron,

Depuis la leçon que j'ai essayé de faire lundi dernier, j'ai encore beaucoup plus souffert de la poitrine qu'auparavant. Je suis dans l'absolue impossibilité d'en donner d'autres avant une guérison que je ne puis espérer que d'un silence absolu, de l'air de la campagne, d'un régime rigoureux. Tous les médecins qui m'ont vu sont d'accord à cet égard. J'eus l'honneur de me présenter hier chez vous pour vous en parler. Je suis encore plus fortement affecté aujourd'hui, l'oppression et la toux vont en augmentant. Je vous supplie, Monsieur le baron, de m'accorder une autorisation provisoire pour aller à la campagne commencer de suite le traitement prescrit par les 2 médecins que j'ai consultés et qui consiste surtout dans ce séjour, un régime particulier et quelques remèdes appropriés à ma situation. Si vous m'accordez ma demande, je me rendrai de suite à la campagne, et à la première séance du conseil d'instruction, on délibérerait de ce qu'il y aurait à faire relativement au cours des machines.

J'ai l'honneur d'être avec autant de respect que de reconnaissance, Monsieur le baron, votre très humble et très obéissance [sic]. Ampère Professeur d'analyse et de mécanique à l'école royale Polytechnique.

Ampère, André-Marie à Bouchu, François-Louis [Baron, Directeur de l’École polytechnique]

Please cite as “L856,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 25 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L856