Je me hâte d'abord de vous donner de bonnes nouvelles de tous les habitants de Vanteuil que j'ai quittés hier étant en bonne santé, pénétré de reconnaissance de l'accueil qu'ils m'ont fait et de l'amitié dont ils nous ont [donné] tant de marques à ma fille et à moi, ensuite je viens vous rappeler que vous m'avez promis avant mon départ qu'aussitôt que je serais de retour, nous dînerions ensemble rue des Fossés Saint-Victor, c'est pourquoi je vous attends demain jeudi si vous n'avez pas pris quelque engagement indispensable pour ce jour-là. Point de réponse, bonne réponse dit-on, aussi je compterai sur vous si vous ne me faites rien dire. Ma fille se joint à moi pour vous en prier.
En arrivant, j'ai trouvé la lettre ci-jointe du proviseur de Rodez. Les 200 francs qu'il réclame sont ceux que je vous ai remis à la séance de l'Institut du 13 octobre dernier. Si vous n'avez pas encore écrit à ce sujet à Madame Rozet, je vous supplie de le faire pour qu'elle retire le billet de 500 francs que j'ai fait au proviseur et qui se trouve ainsi soldé au moyen de trois autres cents francs que ma sœur devait[38] à Madame Rozet au mois d'août dernier.
A demain, mon cher confrère et excellent ami. Mille fois, tout à vous. A. Ampère
P.S : Je voudrais bien que le proviseur sût que j'avais parfait la somme dès le 13 octobre.
Please cite as “L875,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L875