From Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   10 mars 1802

[148] Du Mercredi matin [10 mars 1802]

[illeg] Je me suis hâtée de faire tes commissions. Marsil aura le globe que tu demandes. J'ai fait compléter les 5 l. de mercure ; il y en manquait une livre moins une once. M. Gambier a la cornue et le ballon et je lui ai encore fait dire par Périsse ce que tu dis du tube [illeg]

[149] Avant de recevoir ta lettre pour M. de Jussieu, il était convenu avec moi que le marché tiendrait ; il le donnera un louis de suite et les 54 livres se payeront après à Marsil si je n'y suis pas. Tu me dis, mon bon ami, que tu n'auras qu'un jour à passer près de moi à Pâques ; tu m'en avais fait espérer davantage. Tu me dis encore de t'écrire si une chambre et un cabinet peuvent nous suffire. Si c'est pour t'aller voir moi seule sans le petit dans le beau temps, la chambre peut être tout ce qu'il faut parce que nous ne ferions pas de cuisine ; mais encore il nous faudrait un lit de plus. Et comment te rien dire là-dessus quand ma santé est toujours comme tu l'as laissée ? Je crois bien que je ne pourrai pas supporter le trajet de douze lieues sans être indisposée[150] [illeg] Mon penchant me dirait d'aller avec toi ; mais tant d'autres choses me retiendront ; le transport d'un lit, la dépense d'une pension, d'un voyage ; laisser mon petit sans fille, cela me paraissait plus facile de loin que de près !

[151] [illeg] C'est à ta maman qu'il faut absolument écrire. [illeg] [152] [illeg] N'oublie pas de me parler de Derion ! M. de Jussieu-Bresoles va prendre un de tes élèves de mathématiques, Dérol. Il me demanda hier s'il payait bien ; je lui dis que oui [illeg] Adieu, adieu, ton petit sait bien dire que le papa est à Bou[rg] [illeg].

[153] Au citoyen Ampère , professeur à l’École centrale du département de l'Ain

Please cite as “L90,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L90