From Claude-Julien Bredin   septembre 1807

Septembre 1807
[135] Cher ami,

j'ai espéré jusqu'à ce moment pouvoir aller à Poleymieux. J'ai attendu l'ami Bonjour hier soir et ce matin, mais toujours en vain. Je serais parti seul malgré un mal de dents qui m'est survenu.

Mais je ne peux me décider à quitter ma femme et ma petite Agathe qui est malade [illeg]

Tu peux croire si ce contretemps m'est bien pénible, j'espérais tant passer [136] une journée bien agréable avec toi. Mais il faut se soumettre aux événements, sans murmurer puisque j'y vois la volonté de Dieu [illeg].

Je prie Dieu de me donner du courage et de la bonne volonté. M. le Métaphysicien dit que ma prière n'a pas le sens commun ! [illeg] [illeg] Si tu gagnes sur toi de t'occuper des matières religieuses, songe que les déistes défendent aujourd'hui le même Dieu qu'autrefois les chrétiens eurent tant de peine à faire connaître aux nations ; que les mystères sont inséparables des sujets religieux. Il ne s'agit pas d'avoir une religion sans mystères. Ou point d'idée religieuse, pas même la plus simple, ou choisir entre les mystères des déistes et ceux des chrétiens ! Voilà tout !

Adieu cher ami, je suis à toi de tout mon cœur, mes respects à ta famille, C-J B

Please cite as “L903,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L903