From Claude-Julien Bredin   1er octobre 1818

Lyon, 1er octobre 1818

[illeg] Où es-tu, cher ami ? Que fais-tu ? Te disposes-tu à venir me voir ? Fais-tu la métaphysique ? Mais non, tu n'as pas le temps, tu ne sais pas avoir le temps ! Tu n'as pas le courage de te faire du loisir. Je te dis que tu ne feras rien si tu ne viens pas ici [illeg] [353] Roux sera ici aussitôt que toi. Ou bien, si tu l'aimes mieux, je te laisserai dans la solitude la plus complète. Seulement pour te reposer un peu du travail soutenu auquel tu te livreras, nous ferons quelques promenades sur les bords de la Saône. Tu sais que le mois d'octobre est presque toujours beau à Lyon. Tu sais que nos coteaux ne sont jamais plus agréables que dans l'automne [illeg] Je ne te promets pas de la gaîté, mais bien de la joie. Car je suis abreuvé d'amertumes, que je préfère aux délices du monde. Cher ami, je ne t'invite pas ailleurs que chez moi. Tu ne trouveras là, ni les joies du paradis, ni celles du monde, mais celles du crucifiement : ce sont les plus grandes et les plus pures qu'on puisse goûter ici-bas [illeg]

[352] A monsieur Ampère, inspecteur général de l'université royale, Cour du Commerce n°19

Please cite as “L917,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L917