Cher ami, je n'ai pas le temps de te dire mes chagrins. Dieu a daigné m'envoyer des épreuves que je te dirai dans quelques jours. Je te raconterai des choses prodigieuses. Je compte sur toi. Dieu connaît ma faiblesse. Il sait si j'ai besoin, des secours de mon ami. Il sait si son appui m'a jamais été si nécessaire.
Et je suis menacé d'un nouveau chagrin. Mon petit Emmanuel, cet enfant si bon, si doux, si gracieux, est aux portes du tombeau 1. Avant-hier encore j'ai admiré son sourire plein de charmes, son regard animé par l'amour et, figure-toi ma douleur, son œil à demi-fermé ne laisse plus voir que le blanc terne de sa cornée. O mon ami, prie pour moi ! [illeg]
Please cite as “L924,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 3 May 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L924