From Claude-Julien Bredin   28 mars 1820

[131] 28 mars 1820

[illeg] Je viens de lire le discours de notre très cher Camille. J'en suis profondément affecté. J'ai admiré ces beaux sentiments, cette élévation de pensée. J'ai eu du plaisir à reconnaître ce noble caractère d'un des hommes qui honorent l'humanité. Mais ces adieux[132] sont bien tristes ; dis-lui que je l'aime bien tendrement ; mais il le sait. 1 [illeg] Ballanche ne sait pas combien je l'aime. S'il le savait, il m'écrirait quelquefois. Et Dugas, et Dupuis, donne-moi de leurs nouvelles Adieu

Mon ami, la vie me devient de plus en plus sombre. Mais aussi le temps me devient de plus en plus court. Je deviens chaque jour plus incapable de quoi que ce soit. Tout m'accable ; tout me martyrise ; tout est grave pour moi. Je ne peux plus me décider à rien. Adieu, ton ami C-J Bredin

(1) Camille Jordan souffrait depuis deux ans d'un cancer à l'estomac, qui allait bientôt l'emporter, en mai 1821.

Please cite as “L925,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 19 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L925