From Claude-Julien Bredin   27 juillet 1825

[163] 27 juillet 1825

[illeg] On nous écrit que l'organisation des écoles est sur le chantier. On dit qu'elle est au Conseil d’État. On dit, on dit qu'elle est présentée par l'école d'Alfort. Si cela est vrai, ce n'est pas juste. Si cela est vrai, l'école de Lyon ne sera pas bien traitée.

La création d'une école à Toulouse est déjà un coup fatal porté à notre établissement 1. L'organisation de l'école d'Alfort avait déjà été un coup de mort pour nous. Je l'ai montré à S[on] E[xcellence] au commencement de [illeg] [164] Deux écoles, c'était assez. Le projet de transférer celle de Lyon à Toulouse était bon. Mais, quoiqu'à l'égard de ces deux questions j'aie quelques doutes, ce qui ne m'en laisse point, c'est que les élèves trouvent trop d'avantages à aller à Alfort pour qu'ils aiment venir à Lyon. De sorte que l'organisation de l'automne dernier était un germe de mort pour l'école de Lyon. On l'a senti ; on a décidé qu'on organiserait sur un autre pied. Mais, s'il est vrai que ce nouveau plan soit tracé par le même architecte, sois sûr que, sous d'autres formes, le résultat sera le même.

Ce projet ne peut être que plus dangereux que l'autre. Car, comme je l'ai dit au ministre, le premier était impraticable ! On s'était aveuglé [illeg] [illeg] J'ai fait mon devoir, j'ai sonné l'alarme. Mais je crois le danger plus grand, plus réel cette fois. Vois M. Degérando, M. le comte de Tournon, M. le baron Cuvier, afin qu'ils soient prévenus et qu'ils veillent à ce que la mère des écoles Vétérinaires, qui n'a jamais jalousé personne, ne soit pas sacrifiée à sa fille la cadette. Vois, ainsi que Ballanche, d'autres conseillers d'état si vous en connaissez ! Travaillez pour Lyon ! Travaillez pour l'art vétérinaire ! Je ne dis pas pour votre ami ; car rien ne m'est plus, plus ne m'est rien [illeg] On sème la zizanie chez les Grecs. Misérables ! ! !

[165] A monsieur Ampère, membre de l'Institut, rue des fossés S[ain]t Germain n°19 à Paris
(1) L'École Vétérinaire de Lyon existait depuis 1761, celle d'Alfort depuis 1766. L’École de Toulouse ouvrit seulement en 1832.

Please cite as “L933,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 28 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L933