From Claude-Julien Bredin   17 avril 1829

[340] Lyon vend[redi] [17 avril 1829]

 ; [illeg] Tu me demandais l'autre jour mon impression sur Orphée ; je ne suis point encore [341] en mesure de la dire. Je ne pourrais encore te parler que de ce style enchanteur, de cette douce et pure harmonie de langage, de ces tableaux tout à fait magiques d'Orphée apparaissant à Eurydice au milieu de la tempête, de la Voluspa, de la terre d’Égypte. J'ai vu autrefois ce merveilleux et bizarre pays, j'y ai vécu, et Ballanche, qui en vient, me retrace mes souvenirs. Quant au fond des choses, j'ai besoin d'une seconde lecture. Mais toi, mon ami, dis-moi quelque chose là-dessus ; tes idées en feront germer en moi.

Mon bon ami, de quel événement palingénésique prodigieux ce jour est l'anniversaire ! Et à peine y songe-t-on ! On le célèbre, mais comment ? J'ai trouvé bien intéressants les travaux de Brongniart sur les végétaux antédiluviens et ceux de Geoffroy Saint-Hilaire sur la succession des [illeg]

[342] A monsieur Ampère de l'Institut inspecteur général de l'Université royale, rue des fossés S[ain]t Victor n°19 à Paris

Please cite as “L936,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 18 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L936