From Albert van Beek   11 octobre 1822

[203] Utrecht, ce 11 octobre 1822
Monsieur,

J'ai lu avec le plus grand intérêt, dans les journaux, le détail de vos nouvelles expériences, touchant le mouvement rotatoire d'un aimant et d'un conducteur voltaïque autour de leurs axes. Je me suis d'abord empressé de faire construire, d'après votre description, les appareils nécessaires pour les répéter, mais il me manque un objet essentiel : dans ce pays je ne puis me procurer l'aimant cylindrique avec le contrepoids de platine.

Vous m'obligeriez infiniment si vous vouliez vous donner la peine de me faire construire, par l'artiste qui travaille pour vous, cet aimant avec le contrepoids de platine, et la pointe d'acier  ; je sais par expérience qu'en écrivant moi-même à ces messieurs, j'ai beau attendre, mais je suis persuadé que votre influence saura vaincre cet obstacle.

Ayant à remplir une soirée dans notre société de physique vers le commencement du mois prochain,[204] je serais charmé de le posséder avant ce temps. Mon ami M. Marmin, qui est attaché au bureau des postes, voudra bien se charger de m'expédier cet objet, pourvu qu'il soit bien empaqueté, et c'est lui aussi qui paiera l'artiste. J'espère que vous voudrez bien acquiescer à ma demande et excuser la peine que je vous occasionne . Si de mon côté je peux vous être utile en quelque chose dans ce pays, disposez de celui qui a l'honneur d'être avec la plus haute considération, Monsieur, votre dévoué serviteur. A. van Beek.

Please cite as “L964,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L964