From Jean-Frédéric Maurice (baron)   17 mai [1827]

Jeudi matin 17 mai [1827]

[222] Cher confrère et ami, J'ai eu le plus grand regret de ne pouvoir assister hier à votre leçon. Imaginez que je fus obligé de me coucher dans le milieu du jour, à cause d'une migraine nerveuse dont l'orage augmenta probablement la violence. J'avais lu, pour me préparer, la très bonne rédaction de M. Liouville, que je me hâte de vous renvoyer pour qu'il puisse y ajouter celle de la leçon d'hier, et que je la lise ensuite grâce à votre complaisance présumée. Je n'y ai trouvé qu'une observation à faire, et un cos ' ' sauté, que j'ai remis au crayon. Permettez-moi donc de compter sur la communication de la rédaction de cette leçon d'hier, que j'ai manquée bien malgré [223] moi, gisant sur mon lit, tandis que vous faisiez vos beaux calculs sur deux planches ! deux planches ! ... Pends-toi, brave Crillon... Toujours est-il, sans plaisanter, que j'ai beaucoup de regret de ne vous avoir pas entendu : cela vaut bien mieux d'entendre que de lire ; mais ce n'a pas été affaire de choix.

Adieu. Si la rédaction était faite pour lundi, vous me la donneriez à l'Académie. Tout à vous. Maurice

[224] Monsieur Ampère, membre de l'Institut &c, rue des Fossés-Saint-Victor n° 19, à Paris

Please cite as “L965,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 24 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L965