From Jean-Stanislas Couppier   22 février [1805]

Lyon, le 22 février [1805]

[17] Je commence à être en peine de vous, mon cher ami. Voilà des semaines que je vous ai écrit et que je ne reçois point de réponse. Seriez-vous tombé malade ? Vous me feriez bien plaisir, mon cher ami, si cela n'est pas [illisible] de peine. Que faites-vous à Paris ? Votre place vous occupe-t-elle beaucoup ? Voyez-vous toujours les savants ? Allez-vous quelquefois chez Degérando ? Camille est à Lyon. Avez-vous communiqué à M. Humboldt les notes informes que je vous avais envoyées ? Ce voyageur est-il parti ? Vous a-t-il donné en échange la théorie des réfractions que je désirerais bien ? Si absolument vous ne pouvez pas l'avoir de lui, je vous prierais de me procurer ou de m'indiquer le livre où elle est, mais j'aurais bien besoin de quelque explication de votre part pour mettre à ma portée ces calculs qui sont peut-être bien compliqués. Je désirerais bien aussi que vous me sussiez dire à quelle [18] température l'on échantillonne la toise de Paris, si elle est en fer ou en cuivre, et quel rapport elle a avec le mètre à cette température. Cela presse, parce que, dès qu'il ne gèlera plus, je ne pourrai plus faire cet échantillonnage si c'est à 0° qu'il doit être fait. Je rencontre souvent Mlle Morandy qui me demande de vos nouvelles et me charge de bien des choses pour vous. J'ai rencontré M. Bourget qui m'a aussi demandé de vos nouvelles.

Enfin la première livraison de la Flore d'Europe a paru. Je n'ai pas encore reçu mon exemplaire qui est sur papier vélin. Adieu, mon cher ami, j'aurais une multitude de choses à vous dire, mais je n'ai point de courage à le faire ne sachant si mes lettres vous parviennent.

Je vous embrasse de tout mon cœur et suis pour la vie votre meilleur ami. Couppier Viry. Je vous rappelle mon adresse que peut-être vous n'aviez pas bien mise. [19] Monsieur Couppier-Viry, place St Jean n° 24, à Lyon, Dep[artemen]t du Rhône

[20] A Monsieur Ampère, répétiteur d'analyse à l’École Polytechnique, Faubourg Saint-Germain, à Paris.

Please cite as “L982,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 20 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L982