André-Marie Ampère to Faraday   29 March 1822

Paris, 29 mars 1822.

Monsieur,

je me reproche bien vivement dupuis longtemps de n’avoir pas encore répondu à la lettre que m’avez écrite et qui m’a fait un grand plaisir, j’en suis très reconnaissant, et je sais qu’elle demande une réponse très détaillée que je n’ai point encore eu le tems de faire, parceque le peu de tems que je puis donner à la physique a été absorbé jusqu’à présent par les nouvelles expériences que la lecture de votre lettre m’a donné occasion de faire pour résoudre les questions dont nous nous occupons tous deux. j’en ai quelques unes que je crois propres à éclaircir ces questions. je vais les répéter et je ne manquerai pas de vous en communiquer les résultats et les conséquences auxquelles elle [sic] me semblent conduire necéssairement. Mr. D’arblay1, qui vous remettra cette lettre, ne m’a dit que ce matin qu’il partait demain pour l’angleterre je n’ai que quelques minutes pour vous écrire, et pour vous remercier de la communication que vous avez bien voulu me faire des résultats nouveaux que vous avez obtenus dans vos savantes recherches sur l’électro-magnétisme, ainsi que de l’envoi que vous avez bien voulu me faire de vos deux mémoire. Mr. hachette en se chargeant de vous faire passer le dernière lettre que j’eus l’honneur de vous écrire, eut la bonté de se charger de faire passer en même tems à Mr. brewster, Secretaire de la Société royale d’édimbourg, une lettre que j’ecrivais à ce grand physicien et à laquelle je mettais beaucoup d’intérèt. Mr. hachette m’a dit depuis qu’il avait mis la lettre de Mr. brewster avec celle que je vous écrivais, que vous l’auriez recue en même tems et que vous l’auriez sans aucun doute envoyée a Mr. brewster. comme vous ne m’en parlez point dans la réponse dont vous m’avez honoré, j’ai conçu quelque inquiétude sur le sort de ma lettre à Mr. brewster, et je vous prie, si vous avez cette complaisance, de dire a mr. d’arblay Si vous l’avez en effet reçue, et Si vous avez eu la bonté de la faire passer a son adresse. mr. d’arblay m’a promis de m’écrire ce qui en est dès qu’il le saura2.

j’ai l’honneur d’être, avec la haute consideration qu’inspirent à tous ceux qui s’interessent aux progrès des sciences physiques, les belles découvertes dont vous les avez enrichies, | Monsieur, | votre très humble et | très obéissant serviteur | A. Ampère

à Monsieur | Monsieur faraday, | à londres.


Address: à Monsieur | Monsieur faraday | à Londres | angleterre

TRANSLATION<qr>Paris, 29 March 1822

Sir,

I have reproached myself severely for a long time for not having yet replied to the letter that you wrote to me and which gave me great pleasure. I am very grateful for it and know that it deserves a very detailed reply which I have not as yet had the time to write, since the little time that I can give to physics has until now been taken up by new experiments, that the reading of your letter has occasioned me to do, to resolve the matters on which both of us are engaged. I have a few which I think can clarify these matters. I shall repeat them and shall certainly communicate the results to you as well as the conclusions to which they seem necessarily to lead me. Mr. d’Arblay3, who will deliver this letter to you, told me only this morning that he was leaving for England tomorrow. I have but a few minutes to write to you and to thank you for the communication you kindly wished to make of the new results that you obtained in your learned research on electro-magnetism, as well as for the two papers that you kindly sent me. Mr. Hachette, who undertook to deliver the last letter that I had the honour of writing to you, kindly offered to deliver at the same time, to Mr. Brewster, Secretary of the Royal Society of Edinburgh, a letter I was writing to that great physicist and to which I attached a lot of interest. Mr. Hachette has told me since that he had put Mr. Brewster’s Letter with the one that I was writing to you, that you would have received it at the same time and that you would doubtlessly have sent it to Mr. Brewster. Since you do not mention it in the reply with which you have honoured me, I am a little worried as to the fate of my letter to Mr. Brewster, and I would beg you, if you would be so kind, to tell Mr d’Arblay if you did indeed receive it and if you were so good as to forward it to his address. Mr. d’Arblay has promised to write to tell me what happened as soon as he knows4.

I have the honour of being, Sir, with the high regard shared by all those engaged in the progress of the physical sciences, for your splendid discoveries that have enriched these so much, your most humble and obedient servant | A. Ampère

To Mr Faraday in London.

Unidentified.
See letter 172 and Ampère to Brewster, 18 April 1822, Launay (1936-43), 3: 922-4.
Unidentified.
See letter 172 and Ampère to Brewster, 18 April 1822, Launay (1936-43), 3: 922-4.

Bibliography

LAUNAY, L. de (1936-43): Correspondance du Grand Ampère, 3 volumes, Paris.

Please cite as “Faraday0168,” in Ɛpsilon: The Michael Faraday Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/faraday/letters/Faraday0168