Eilhard Mitscherlich to Faraday   27 July 1833

Monsieur et tres cher collegue,

Ce n'est qu'avec regret, que je vous envoie le diplome du au membre correspondant de notre Academie, parce qu'il arrive 10 ans trop tard; j'espere, que vous ne m'en voulez pas, vous pouvez être persuadé que ce retardement ne s'est pas fait par ma faute; je vous prie de l'accepter avec bienveillance.

J'ai mis dans un bout du cilindre, pour profiter de la place, un flacon avec de l'espèce de terebenthine, que j'ai analysée et qui ne contient point d'oxygène; elle vous interessera fort peu; la solitaire, que j'ai mis dans l'autre bout meritera d'avantage votre attention; elle bout à 85° est solide a 4°, n'est pas attaquée par la potasse, par le potassium, l'acide solpharique etc; elle est est [sic] composée d'après le resultat de plusieures analyses de 92.46 carbone et de 7.54 hydrogène, enfin elle me paroit etre votre carbone d'hydrogène, que vous avez decouvert dans le gaz de l'huile1. Cette substance que l'on obtient par la decomposition des benzoites parait jouer une telle role tout aussi intéressant que le gaz oléfiant, elle est le radical de l'acide benzoique, que Mr Wohler et Liebig ont trouve composé de 14 Carbone 12 Hydrogène: et 4 Oxygène2 (les atomes sont ceux de Berzelius) l'acide benzoique est composé par consequent d'un volume de ce carbone d'hydrogène et d'un volume acide carbonique3.

Pardonnez, Monsieur, que je vous remercie si rarement pour toutes les bontés, que vous avez eues pour moi; les memoires que vous avez bien voulu m'envoyer sont d'une haute valeur pour moi: et je vous en suis infiniment redevable4; j'espere de vrai pouvoir bientot essayer un second tome de mon traite de Chimie5, vous y verrez que je n'ai pas seulement etudié vos memoires mais que j'ai repeté toutes vos experiences en faisant construire desappareils pour les combiner avec mes appareils inferieurs, quant aux observations particulières que j'avais pu faire, je vous assure franchement qui vrai avez tellement epuisé les objets que je n'étais plus heureux que Mr. Nobili, Ampère etc. J'ai prêté les memoires, que vous m'avez envoyé immediatement après les avoir reçu à Mr. Poggendorff pour inserer la traduction dans ses Annales6.

Je vous enverrai, comme vous l'avez demandé, la nôte sans la porcellaine etc. à la première occasion, qui se presente7, j'ai du jusqu'a présent attendre, pour vous demander quelques appareils à peu près de la même valeur. Pardonnez que je vous ai fait attendre si long tems, j'espère cependant que cela ne vous empechera pas de me donner des commissions pour l'avenir; j'avais choisi les ampoules de porcellaine qui etaient bien mixes et avaient été expos<e>s au plus grand feu du fourneau, même si la forme en avait un peu souffert.

J'avais esperé déjà depuis quelque tems de pouvoir vous envoyer mon traité de cristallographie, je n'ai pas pu terminer jusqu'à present; j'ai été entrainé par la redaction dans des nouvelles recherches sur quelques détails, qui m'ont conduit à d'autres; pendant l'hiver j'ai taché de terminer les articles sur la dilatation des cristaux par la chaleur et le changement des valeurs de la double refraction par la chaleur8; j'espère de les terminer dans l'hiver prochain et de commencer alors l'impression. Le retard de la publication n'aura pas à ce que je peux presumer, fait du tort à la chose même en Angleterre. J'ai la quelques memoires de Mr Brooke9 contre l'isomorphie10, mais les objections ont été faites avec une telle avec une telle légéreté, que je n'ai pas cru necessaire d'y répondre; il a p. e. cité la forme d'acetate de plomb et celle de l'acetate de borite comme une objection11; mais l'acetate de borite, cristallisé à la temperature ordinaire, contient un atome d'eau; tandis que l'acetate de borite cristallise à 0° contient trois atomes d'eau et est isomporphe avec l'acetate de plomb.

Agréez, Monsieur, l'expression de la plus haute consideration, avec la quelle j'ai l'honneur d'etre | Votre| tres humble et tres obeissant | serviteur | Mitscherlich.

Berlin ce 27 Jul. 1833

TRANSLATION

Sir and very dear colleague,

It is with regret that I send you the diploma due to a corresponding member of our Academy, because it arrives 10 years too late; I hope that you will bear me no ill will, you may be persuaded that the delay was not my fault; I beg you to accept it out of kindness.

I have put at one end of the cylinder, to take advantage of the space, a flask with a kind of turpentine, which I have analysed and which contains no oxygen; it will be of little interest to you; the solitaire that I placed at the other end will merit more of your attention; it boils at 85°, solidifies at 4°, is not attacked by potash, potassium, sulphuric acid etc; it is composed following the result of several analyses of 92.46 carbons and 7.54 hydrogens, in short it seems to me to be your carbon of hydrogen, which you discovered in oil gas12. This substance, that is obtained by the decomposition of benzoites, seems to play just as interesting a role as the olifiant gas, it is the radical of benzoic acid, that Messrs. Wöhler and Liebig found composed of 14 carbons, 12 hydrogens and 4 oxygens13 - (the atoms are those of Berzelius) benzoic acid is therefore composed of a volume of this carbon of hydrogen and of a volume of carbonic acid14.

Please excuse, Sir, that I thank you so rarely for all the kindness that you have shown me; the papers that you have sent have a high value for me and I am infinitely in your debt15; I hope truly to be able soon to attempt a second volume of my treatise on chemistry16; you will see that I have not only studied what is necessary, but also repeated all my experiments, constructing instruments in order to combine them with my inferior instruments, as for the particular observations I am able to do, I assure you frankly, who truly have exhausted the subject that I was not more happy than Messrs. Nobili, Ampère etc. I lent the papers that you sent immediately after receiving them to Mr. Poggendorff to insert the translations in the Annalen 17.

I shall send you, as you have asked, the notes on the porcelain etc. at the first opportunity which presents itself18; I have had to wait until now to ask you for some instruments of approximately the same value. Please excuse me for making you wait a long time, I hope, however, that this will not stop you from giving me errands in the future, I chose ampoules of porcelain which were well mixed and had been exposed to the greatest heat of the furnace, even if their form had suffered a little.

I have hoped for some time to be able to send you my treatise on crystallography, I was not able to finish it until now; I was drawn by the editors into new research on some details, which led me to others; during the winter I tried to finish the articles on dilation of crystals by heat and the change of values of double refraction by heat19. I hope to finish next winter and then to begin its printing. The delay in publication will be as nothing compared to the damage that I presume is already being done, even in England. I have there a few papers of Mr Brooke20 against isomorphism21, but the objections have been made with such light-heartedness, that I did not think it necessary to respond; he perhaps cited the acetate form of lead and the acetate of borate as an objection22; but acetate of borate, crystallised at ordinary temperature, remains an atom of water; whilst acetate of borate crystallises at 0° contains 3 atoms of water and is isomorphic with acetate of lead.

Please accept, Sir, the expression of the highest consideration, with which I have the honour of being | your | most humble and most obedient servant | Mitscherlich.

Berlin, this 27 July 1833.

Faraday (1825). This letter is bound in Faraday's copy of this paper.
Wöhler and Liebig (1832).
See Partington (1964), 331 for a discussion of this point.
See letter 589.
Mitscherlich (1831-5), 2.
Faraday (1831b, c) translated as Faraday (1832f, g) respectively and Faraday (1832a, b) ERE1 and 2 translated as Faraday (1832d, e) respectively.
Letter 589.
See Mitscherlich (1827, 1837).
Henry James Brooke (1771-1857, DNB). Crystallographer.
Brooke (1831a, b, 1832).
Brooke (1831a).
Faraday (1825). This letter is bound in Faraday's copy of this paper.
Wöhler and Liebig (1832).
See Partington (1964), 331 for a discussion of this point.
See letter 589.
Mitscherlich (1831-5), 2.
Faraday (1831b, c) translated as Faraday (1832f, g) respectively and Faraday (1832a, b) ERE1 and 2 translated as Faraday (1832d, e) respectively.
Letter 589.
See Mitscherlich (1827, 1837).
Henry James Brooke (1771-1857, DNB). Crystallographer.
Brooke (1831a, b, 1832).
Brooke (1831a).

Bibliography

BROOKE, Henry James (1831a): “On Isomorphism”, Phil. Mag., 10: 161-9.

MITSCHERLICH, Eilhard (1831-5): Lehrbuch der Chemie, 2 volumes, Berlin.

PARTINGTON, J.R. (1964): A History of Chemistry. Volume Four, London.

Please cite as “Faraday0672,” in Ɛpsilon: The Michael Faraday Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/faraday/letters/Faraday0672