Arthur Auguste De La Rive to Faraday   28 November 1845

Monsieur & très illustre ami,

Je viens de lire dans l'Athenaeum le titre d'un mémoire que vous avez communiqué à la Société Royale le 18 [sic] de ce mois1. J'avais déjà aperçu dans un précédent numéro quelques traces de ce travail2. Je suis, on ne peut plus impatient, d'en connaitre les détails. - C'est une magnifique découverte que vous avez fait là & vous méritez d'ajouter ce titre à tous les titres scientifiques que vous possédez déjà. Devoué exclusivement à la Science, d'une activité & d'une persévérance à toute épreuve, & par dessus tout cela doté par la Providence de ce génie admirable qu'on ne peut acquérir si on ne l'a pas, vous méritez de réussir, & grâce à Dieu vous réussissez. Personne plus que moi, soyez en convaincu, ne jouit de vos succès & pour vous & pour la Science.

En attendant que vous vouliez bien m'envoyer votre mémoire imprimé, pourriez-vous m'en transmettre un extrait pour mes Archives de l'Electricité, ou tout au moins pour moi, si vous préférez que je ne l'imprime pas encore. Vous me feriez un plaisir des plus vifs & j'en suis digne, je vous assure, par l'interet que je porte au sujet & par la profonde & respectueuse amitié que j'ai pour vous.

J'avais fait quelques essais sur le sujet que vous venez de travailler avec tant de bonheur, mais je n'avais pas réussi. La seule chose que j'avais cru apercevoir était qu'un rayon transmis à travers l'axe d'une bobine entouré d'un fil traversé par un courant en sortait polarisé. Mais je comptais vérifier ce résultat & m'assurer, ce qui est encore possible, qu'il n'était pas du à quelque réflexion intérieure du rayon de lumière contre les parois du trou de la bobine.

Je ne me permets aucune réflexion, aucune conclusion sur vos découvertes, car je ne les connais que par le titre du mémoire & ce serait prématuré aussi bien qu'imprudent de me lancer dans des discussions de ce genre avant de savoir de quoi il s'agit. Mettez moi donc, je vous en prie, le plus tôt que vous le pourrez, dans le cas de le savoir.

Mon frère3 qui a été dernièrement à Londres a cherché à vous voir; il a bien regretté de vous manquer soit chez vous, soit chez Madame Romilly4 où vous avez pris la peine d'aller le chercher; il me charge de vous exprimer ses regrets & l'assurance de ses sentiments respectueux.

Veuillez me rappeler au souvenir bienveillant de Madame Faraday & recevoir vous même, Monsieur & très cher & bon ami, l'assurance des sentiments respectueux & affectueux de votre devoué

Aug de la Rive

Si vous voulez bien m'envoyer um extrait de votre travail ne craignez pas de me le transmettre par la poste. Quant au mémoire même dès que vous pourrez m'en expédier un exemplaire, ayez la bonté de l'envoyer à mon adresse chez MM. Morris Prevost & comp 5. qui me le feront parvenir le plus vite possible.

Genève, le 28 Novembre 1845


Address: Monsieur Faraday | Associé étranger de l'Institut | de France &c | Royal Institution Albemarle Strt | Londres

Sir and Most Illustrious Friend,

I have just read in the Athenaeum the title of a paper you delivered to the Royal Society on the 18th [sic] of this month6. I had already noted in a previous paper some traces of this work7. I am most impatient to know its details. It is a marvellous discovery that you have made and you deserve to add this title to all the other scientific titles that you already hold. Devoted exclusively to Science, most industrious and persevering at each obstacle, and above all of that, gifted by Providence with a remarkable genius which one cannot acquire if one does not have it already, you deserve to succeed and, thanks be to God, you do succeed. Nobody, please believe me, rejoices more than me in your success, both for you and for Science.

Whilst waiting for you to send me your printed paper, would you be able to send me an extract for my Archives de l'Electricité or at least for me, if you prefer me not to publish yet. You would give me the greatest pleasure, and I am worthy of it, I assure you, by the interest that I have for the subject and by the profound and respectful friendship that I have for you.

I made several attempts at the subject that you have just worked on with such good fortune, but I did not succeed. The only thing that I thought I noticed was that a ray, transmitted through the axis of a bobbin wrapped with a wire traversed by a current, came out polarised. But I wanted to check this result and to assure myself, which is still possible, that it was not due to some internal reflection of the ray of light against the sides of the hole in the bobbin.

I do not allow any reflections, any conclusions on your discoveries, since I know only the title of the paper and it would be premature as well as imprudent to throw myself into discussions of this type, without knowing what it is about. Please let me know as soon as you can, I beg you.

My brother8 was in London recently and tried to see you; he was very sorry to miss you both at home and at Mrs Romilly's9, where you went to find him. He asks me to convey his regrets to you and the assurance of his respectful sentiments.

Kindly remember me to the benevolent memory of Mrs Faraday and please receive yourself, Sir and very dear and good friend, the assurance of the respectful and affectionate sentiments of your devoted | Auge. De la Rive

If you wish to send me an extract of your work, do not fear sending it by post. As to the paper itself, as soon as you are able to send me a copy, kindly send it addressed to me at Messrs Morris Prevost & Co10, who will pass it on to me as quickly as possible.

Geneva, 28 November 1845

Athenaeum, 22 November 1845, p.1129 reported the title of Faraday (1846b), ERE19 which commenced its reading on 20 November 1845.
Presumably a reference to the account in Athenaeum, 8 November 1845, p.1080.
Unidentified.
Sophia Romilly, née Marcet (b.1809, Polkinghorn (1993), 36). Daughter of Jane Marcet.
Merchants of 24A Gresham Street. POD.
Athenaeum, 22 November 1845, p.1129 reported the title of Faraday (1846b), ERE19 which commenced its reading on 20 November 1845.
Presumably a reference to the account in Athenaeum, 8 November 1845, p.1080.
Unidentified.
Sophia Romilly, née Marcet (b.1809, Polkinghorn (1993), 36). Daughter of Jane Marcet.
Merchants of 24A Gresham Street. POD.

Bibliography

FARADAY, Michael (1846b): “Experimental Researches in Electricity. - Nineteenth Series. On the magnetization of light and the illumination of magnetic lines of force”, Phil. Trans., 136: 1-20.

POLKINGHORN, Bette (1993): Jane Marcet: An Uncommon Women, Aldermaston.

Please cite as “Faraday1793,” in Ɛpsilon: The Michael Faraday Collection accessed on 29 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/faraday/letters/Faraday1793