Lambert-Adolphe-Jacques Quetelet to Faraday   8 May 1846

<qr>ACADEMIE ROYALE | DES | Sciences et Belles Lettres | DE BRUXELLES. | Bruxelles le 8 Mai 1846

Mon cher Monsieur,

Je me trouvais à paris, lorsque Votre lettre du 20 Avril1 est arrivé à Bruxelles, c'est ce qui vous explique le retard que j'ai mis bien involontairement à répondre aux offres obligeants que vous avez bien voulu me faire.

J'accepte avec beaucoup de reconnaissance le fragment de verre que vous voulez bien me destiner, pour répéter Vos belles experiences comment l'action magnétique sur la lumière. Je tacherai de l'employer utilement et de ne pas me montrer injuste de la faveur que vous voulez bien me faire. Je vous remercie aussi pour l'envoi de vos différents mémoires2 que j'ai reçus par l'intermédiaire de la Société royale.

Je viens d'ecrire à M. Plateau et de lui faire part du passage de Votre lettre qui le concerne. Ce que vous me chargez de lui dire, lui fera le plus grand plaisir, car je sais combien il estime Votre personne et Vos travaux. Il venait de m'écrire qu'il achève un nouveau mémoire sur l'hydrostation qu'il m'enverra sous peu ce n'est qu'un fragment d'un travail plus étendu. Je crois que ses nouvelles recherches Vous feront plaisir. M. Plateau n'a point perdu de sa ingenuité, ni de la quité même, malgré l'affreux malheur qui l'a frappé. il continue à s'occuper de physique avec la même activité et s'occupe même de l'agrandissement de sa famille, car sa lettre que j'ai reçu hier, m'annonce la naissance d'une petite fille qu'il desirait depuis longtemps.

A mon retour j'ai appris qu'on établissait ici les télégraphes électriques de M. Wheatstone3. M. Arago m'a parlé a paris du prochain établissement des télégraphes entre cette Ville et Bruxelles. nous nous proposons de les inaugurer par la détermination de la longitude des deux Villes par les signaux électriques.

Je n'ose me promettre le plaisir de vous voir à la prochaine réunion de l'association britannique4; je suis trop surchargé par les travaux que m'impose la réorganisation de notre académie. Cependant le plaisir de Vous voir entrerait pour beaucoup dans une détermination d'aller en angleterre.

Croyez, mon cher Monsieur à tout le prix que j'attache à Votre estime et à vos sentiments de bienveillance et recevez les expressions de mon dévouement le plus respectueux et le plus affectueux | Tout à Vous | Quetelet


Address: A Monsieur | Monsieur Faraday Membre | de la société royale de Londres &c &c | 21 Albemarle Street | Londres.

<qr>ACADEMIE ROYALE | DES | Sciences et Belles Lettres | DE BRUXELLES. | Bruxelles 8 May 1846

My Dear Sir,

I was in Paris when your letter of 20 April5 arrived in Brussels which explains the involuntary delay in responding to the kind offers that you have wished to make me.

I accept with great gratitude the fragment of glass that you kindly sent me, to repeat your beautiful experiments such as magnetic action on light. I shall try to use it sensibly and not to show myself to be unworthy of the favour that you have shown me. I thank you also for sending me various papers6 which I received through the Royal Society.

I have just written to Mr Plateau and I shall let him know of the part of your letter that concerns him. What you have asked me to tell him will give him great pleasure, as I know how much he admires you and your work. He has just written to me telling me of a new paper that he has just finished on hydrostation, which he will send me shortly; it is but a fragment of a larger work. I think his new research will give you some pleasure. M. Plateau has not lost any of his ingenuity, despite the awful misfortune that has hit him. He continues to apply himself to physics with the same activity and to the growth of his family, for the letter which I received yesterday announced the birth of a little girl, something he has longed wished for.

On my return I learned of the establishment of Mr Wheatstone's electric telegraph7. Mr Arago told me in Paris of the establishment of a telegraph between that town and Brussels. We propose to inaugurate it by determining the longitude of both towns by electric signals.

I do not dare promise myself the pleasure of seeing you at the next meeting of the British Association8. I am too burdened by work involved in the reorganisation of our Académie. However, the pleasure of seeing you would count for a great deal in my decision as to if I should go to England.

Please believe, my dear Sir, the high price that I attach to your esteem and to your kind sentiments and please accept the expressions of my most respectful and most affectionate devotion | Yours | Quetelet.

Faraday (1846b, c, d), ERE19, 20 and 21.
A reference to the incorporation of the Electric Telegraph Company. Keive (1973), 43-4.
At Southampton.
Faraday (1846b, c, d), ERE19, 20 and 21.
A reference to the incorporation of the Electric Telegraph Company. Keive (1973), 43-4.
At Southampton.

Please cite as “Faraday1877,” in Ɛpsilon: The Michael Faraday Collection accessed on 27 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/faraday/letters/Faraday1877