Julius Plücker to Faraday   3 November 1847

Monsieur

J'ai l'honneur de vous addresser deux petits Mémoires contenant des faits nouveaux, qui se rattachent à ceux que vous avez découvert sur le magnétisme et le diamagnétisme1. J'ose croire que vous les trouverez dignes pour fixer votre attention. Les pôles d'un aimant sont le centre non seulement de la force magnétique et de la force diamagnétique mais encore d'une force nouvelle qui repousse les axes optiques des crystaux, indépendante de l'état magnétique ou diamagnétique de ces corps. Cette force nouvelle diminue moins vite, avec la distance, que les deux autres forces.

Dans le second mémoire j'ai prouvé que le même corps est magnétique ou diamagnétique suivant la distance des poles.

Je suis très curieux de savoir, ce que vous jugerez des conclusions, que j'ai tiré de mes expériences, que j'ai repeté à plusieurs physiciens, notament à Monsieur Mitscherlich de Berlin, qui en à été très surpris.

Je continue toujours mes recherches expérimentales dont l'origine remonte à vos belles découvertes. J'ai repeté encore sous des conditions très variées vos expériences sur la rotation du plan de polarisation Pour mieux juger de l'effet que j'ai obtenu, je serai très heureux si Vous vouliez bien m'instruire coment je pourrai me procurer un morceau de verre pésant, dont vous vous servez.

Veuillez agréer Monsieur les assurance de mon plus profond respect

Votre | tout devoué|Serviteur | Plücker

Bonn ce 3 Novembre | 1847.

Sir,

I have the honour of sending you two short papers containing new facts which are connected to those that you discovered on magnetism and diamagnetism2. I dare to believe that you will find them worthy of your attention. The poles of a magnet are the centre not only of magnetic force and of diamagnetic force but also of a new force which repulses the optical axes of crystals, independently of the magnetic or diamagnetic state of these bodies. This new force diminishes less slowly with distance than the other forces.

In the second paper I have proved that the same body is magnetic or diamagnetic following the distance of the poles.

I am very curious to know what you might think of the conclusions that I have drawn from my experiments, which I have repeated to several physicists, notably to Mr Mitscherlich in Berlin, who was very surprised by them.

I am still continuing my experimental research, whose origin lies in your own beautiful discoveries. I repeated once more under very varied conditions your experiments on the rotation of the plane of polarisation. In order to better judge the effect that I obtained, I would be very happy if you could tell me how I could obtain a piece of heavy glass like the one you used.

Please accept, Sir, the assurances of my deepest respect | Your | most devoted Servant | Plücker

Bonn 3 November | 1847.

Plücker (1847a, b).
Plücker (1847a, b).

Please cite as “Faraday2024,” in Ɛpsilon: The Michael Faraday Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/faraday/letters/Faraday2024