To Julie Carron-Ampère (1ère femme d'Ampère)   s.d.

s.d.

[102] [illeg] Point de lettre aujourd'hui. Je sais bien [que tu n'as pas le temps] de m'écrire [illeg] de t'en parle[r ] [illeg] D'ailleurs, d'aujourd'hui [en huit] à 6 heures du soir, je [serai enfin] dédommagé [de l'ennui] que j'éprouve d'être [loin de] toi. Plus que quelques [jours] et j'embrasserai [ma Julie] et mon petit. [Cette pensée] est bien douce et [j'en ai bien] besoin ; car le temps [me paraît long] loin d'eux. J'e[mploie] mes journées à [mes leçons]. C'est toujours [illeg] Il n'est pas [encore arrivé] le moindre [accident] à mes habits [ni à moi. Les] expériences que [j'ai faites jusqu'à] ce jour ont eu [beaucoup de] succès. Tu trou[veras une lettre pour[103] Beuchot.] a distribué [illeg] et mes [illeg]te prie de [faire porter] [illeg]che pour [à son a]dresse que [illeg] []'y ai joint [une] note pour lui [afin que] tu puisses l'envoyer [par quelqu'un] qui ne fût [pas capable] d'explication. [Je ne vou]drais pas te mettre [dans la peine] d'y aller ou d'y [envoyer quelqu'] un qui pût [illeg].

Du dimanche [19 décembre] [illeg] Ma bonne [amie], je n'ai pas [eu un] moment [de toute] la journée [pour arriver à] finir cette [lettre et à la] faire partir.

[Je pensais que la lettre] de Beuchot [104] dût déjà être partie depuis le temps qu'il m'a écrit. Je vais la mettre à la poste en sortant pour aller à la messe. J'ai rêvé cette nuit qu'on me remettait deux lettres, l'une de ma Julie et l'autre du gouvernement adressée au professeur du lycée de Lyon et entourée d'un cadre bleu. Ces deux lettres m'ont tant fait de plaisir que j'ai été, par mon réveil, privé de celui de les lire.

Demain, par Pochon, j'espère l'accomplissement de la moitié de mon rêve, si je n'en vois pas l'accomplissement entier. Cette moitié suffir[a] pour me rendre he[ureux.] Mais, je te le répè[te, bien que] tes lettres soien[t toute ma] vie, ne m'[en écris que quand] [105] tu en auras bien le temps , et que cela ne pourra pas te fatiguer. Rassuré sur la santé du petit, j'aurais encore bien des choses à savoir sur la tienne. Est-ce que rien ne paraît ? Maigris-tu ou si c'est le contraire ? As-tu vu M. Petit 1, etc. ; car j'aurais bien d'autres questions à te faire ; mais il faut te quitter et garder le reste pour la lettre par Pochon. Ma Julie, pense bien que ces détails sont ce qui peut le plus contribuer au bonheur de celui qui t'aime !

[A] madame Ampère [chez] madame Carron rue du Griffon, maison Simon vis-à-vis la rue terraille à Lyon
(2) Voir la Lettre L1802-11-26-a du 26 novembre

Please cite as “L7,” in Ɛpsilon: The André-Marie Ampère Collection accessed on 26 April 2024, https://epsilon.ac.uk/view/ampere/letters/L7